Une mutation assumée la Grande-Motte (34)

Maître d'ouvrage
Ville de la Grande-Motte
Equipe
LEBUNETEL +Associés Architectes Urbanistes / Myriam LEON-ROMEAS Architecte-Urbaniste Chargée de projet, EGIS Environnement, Laurent DUCROUX Juriste, TERRES-NEUVES Géographes-Urbanistes Mandataire
Mission
PLU ALUR - Etude de définition du potentiel mutable et d’intensification
Surface
1370 Ha périmètre commune
Année
2014/2016

Un regard d’Urbaniste-Architecte pour définir le futur de la Cité de La Grande Motte et les modalités de mutation de la Cité de Jean Balladur.
D’une Cité Balnéaire produit de la Mission Racine des années 1960 dotée principalement d’un habitat de loisir la Cité de La Grande Motte mute progressivement vers une ville à part entière, pièce majeure d’une nouvelle dynamique territoriale initiée par la Métropolisation de Montpellier et l’unification des régions Midi-Pyrénées et Languedoc Roussillon.
Entre étangs et littoral, la cité balnéaire de Jean Balladur devient ville malgré elle. Tiraillée entre les défenseurs d’un protectionnisme absolu qui pourrait la muséifier et les expansionnistes opportunistes freinés par un canevas réglementaire allant de la Loi Littoral au zonage PPRI et de submersion maritime, la Cité peine à trouver sa place et risque d’y perdre ses marques au passage.

L’objectif de nos travaux est de :
- rappeler les fondamentaux qui participent de la qualité urbaine et architecturale du projet de Jean Balladur, comment ceux-ci interagissent entre eux, comment ont-ils évolué et pourquoi sont-ils menacés
- définir les conditions d’une mutation douce et assumée de la cité et in fine sa capacité à répondre aux objectifs de croissance et avec quel objectif quantitatif

La réflexion pose le principe de 2 axes urbains venant en surimpression de la trame de J Balladur fédérateurs de nouvelles dynamiques urbaines et agrégeant les possibles. Les centralités saisonnières développées au sein des différents quartiers se confortent pour mieux structurer une vie sédentaire et constituer un maillage actif structurant de la Cité, les équipements se redéployent au sein du territoire urbain en respectant cette ville de la proximité souhaitée par J Balladur pour participer du confortement des centralités, des mutations chirurgicales s’opèrent au sein du tissu existant pour conforter une armature urbaine parfois un peu vieillissante et en tous cas une offre de nouveaux logements à même de produire une nécessaire mixité sociale.

A  travers une analyse fine des spécificités et caractéristiques de cette œuvre nous proposons de relever le défi du passage de la Cité balnéaire à la Ville sédentaire sans dénaturer les fondamentaux urbains, paysagers et architecturaux qui font l’identité et la qualité de vie actuels de la Cité.
Par un travail fin et minutieux sur la trame paysagère, la structure urbaine et bâtie sont révélés des potentiels mutables à même de répondre aux objectifs quantitatifs du SCOT et du PLH préservant la cohérence et l’équilibre du paysage urbain qui font aujourd’hui son identité et sa notoriété.

Les illustrations sont des documents d'étude